Catherine Lavallez illustre le caractère propre de l’approche d’Amstein+Walthert concernant les enjeux actuels des démarches « territoire à énergie positive » (TEPOS).
Quel est votre domaine de compétence au sein du bureau de Genève ?
Je m’occupe particulièrement des projets de planification énergétique territoriale, en Suisse et en France. En parallèle à mes activités de consultante et après un doctorat sur le sujet, je poursuis aujourd’hui des recherches sur la manière d’améliorer l’utilisation pratique et la mise en œuvre effective des actions issues de ces études profuses très élaborées fournies aux collectivités.
Pouvez-vous nous éclairer sur le sujet des territoires à énergie positive ?
Il s’agit d’une approche développée en France au niveau national et portée par les régions en coordination avec l’ADEME. Basée sur la recherche de l’équilibre, à l’échéance 2050, entre productions et consommations énergétiques à l’échelle de bassins de vie alliant zones urbaines et rurales, cette approche vise à intervenir sur les cinq principaux postes de consommation que sont les secteurs résidentiel, tertiaire, industriel, agricole et de mobilité, ce de manière transversale à l’ensemble des politiques publiques en place.
Quel est dans ce contexte votre domaine d’intervention ?
Nous avons affaire à des appels d’offres publics lancés par les collectivités qui postulent à un Appel à Manifestation d’Intérêt « TEPOS » auprès des régions et de l’ADEME pour bénéficier de leur soutien, ou qui souhaitent un accompagnement afin de mettre en place ce programme après avoir été reçues.
Vous évoquiez la sous-exploitation de ces rapports due à la difficulté d’interpréter la grande richesse de leurs contenus. Prenez-vous en compte cette donnée dans votre travail ?
C’est peut-être ce qui nous distingue d’autres bureaux d’études. Nous menons un travail important pour que le lien entre la connaissance et l’action soit mieux établi, en cadrant en amont le champ de cette connaissance et son utilité réelle pour la collectivité, puis en s’assurant en aval que les hypothèses émises et la manière dont est construit le programme d’action ont du sens en regard des réalités du quotidien.
Cela ne demande-t-il pas des compétences qui dépassent le domaine du pur calcul d’ingénieur ?
En effet, cette composante capitale exige des aptitudes que je qualifierais de « diplomatiques ». J’insisterais particulièrement sur le travail de partage de connaissances qui est un des grands enjeux. Ma position est de chercher à faciliter la compréhension des études et des calculs transmis aux élus, en partageant la méthode de réflexion et en établissant un lien avec leurs préoccupations quotidiennes, ceci afin de faciliter la prise de décision et, en aval, le suivi de la mise en œuvre des actions.