Si l’accueil des apprentis est une tradition chez Amstein+Walthert, cette année est particulière par l’ampleur des recrutements. Matthias Achermann démontre l’importance que revêt l’engagement de la société dans la formation.
Quelles sont les raisons de l’envergure de ce recrutement ?
Tout d’abord, nous sommes convaincus qu’il est crucial d’investir dans la main d’œuvre pour l’avenir. Cela fait partie de notre culture d’entreprise. D’autre part, on observe une demande accrue, notamment d’apprentis ayant déjà été formés et voulant compléter leurs compétences dans un autre domaine technique. Et puis Amstein + Walthert a une réputation de bon formateur : on récupère aussi des apprentis d’autres bureaux où ils sont parfois un peu livrés à eux-mêmes...
Comment est structuré votre apprentissage ?
Chaque discipline — sanitaire, électricité, ventilation et chauffage — est doté d’un maître d’apprentissage. Son rôle est d’assurer le suivi du programme, de planifier la partie pratique des stages sur les chantiers. En fin de formation, au terme de quatre ans d’apprentissage, il organise des examens blancs pour mettre les apprentis dans les conditions de l’épreuve et identifier leurs éventuelles lacunes. Ce sont généralement des seniors maîtrisant la pratique et empreints des qualités humaines propres à épauler de très jeunes gens.
Quelles sont les modalités de recrutement ?
Nous publions des annonces sur le site de l’Office de Formation Professionnelle. Les personnes intéressées viennent d’abord effectuer un stage d’une semaine complète à l’issue duquel nous procédons à un test de capacités.
Et quelles sont les qualités attendues ?
D’abord de bonnes bases de maîtrise mathématique et physique. La pensée logique est indispensable, mais aussi une certaine aisance pour le dessin et une bonne visualisation des objets dans l’espace. Ensuite, cultiver la curiosité et montrer un intérêt manifeste pour le métier, sans omettre la persévérance dans le domaine théorique.
En votre qualité de patron, quel conseil particulier donneriez-vous à ces futurs professionnels ?
Je les inciterais, en tant que futurs donneurs d’ordres amenés à diriger, argumenter et négocier, à prendre la mesure des vertus de la maîtrise du langage, qui constitue un atout majeur trop souvent sous-estimé.
Quels sont les enjeux que vont devoir affronter ces futurs professionnels ?
Certainement l’évolution technologique de leur outil de travail, l’habilité à maîtriser les outils informatiques notamment, et particulièrement la modélisation 3D. Le défi principal est d’enseigner le métier traditionnel en intégrant l’évolution inévitable vers le monde numérique.