Directeur de notre filiale lyonnaise depuis sa fondation en 2013, Corentin Maucoronel installe progressivement notre marque dans l’hexagone, avec l’ouverture récente de trois bureaux, à Paris, Montpellier et Chambéry/Bourget-Du-Lac. Cinq questions lui sont posées sur ses choix d’implantation.
A+W. En quoi la France présente-t-elle un potentiel ?
C. M. Comme la plupart des pays d’Europe, elle se caractérise par une grande richesse patrimoniale, beaucoup de diversité architecturale et de spécificités régionales. L’engagement de la France dans la réduction des gaz à effet de serre vise à diviser par 5 les émissions d’ici à 2050, et il faut savoir qu’ici, le secteur du bâtiment représente 44 % de l’énergie consommée, avec chaque année plus de 123 millions de tonnes de CO2.
L’effort du gouvernement porte à la fois sur les constructions neuves et les bâtiments existants, notamment en aidant financièrement les ménages et les entreprises à la réalisation de ces travaux, à l’acquisition des matériaux et équipements les plus performants et à l’utilisation des énergies renouvelables. Le marché français est une opportunité pour Amstein+Walthert.
Quels critères ont présidé à vos choix d’implantation ?
La règle d’or est d’être là où se situe le client, même si la dématérialisation des entreprises s’accentue depuis quelques années.
C’est ce qui nous a motivés à ouvrir notre bureau à Paris, dès ce mois d’avril. Nous sommes en effet régulièrement en mission dans la Capitale. Nous inaugurons également notre antenne savoyarde en mars, au Bourget-Du-Lac ; pour cette dernière, il s’agit d’une opportunité offerte par l’un de nos nouveaux collaborateurs, qui connaît bien le marché régional et a souhaité nous y représenter. Pour Montpellier, c’est aussi une question d’homme, de femme devrais-je dire. En effet, l’une de nos collaboratrices s’étant installée dans cette ville il y a une année, nous avons convenu de fonder un bureau sur place pour y servir la clientèle méridionale.
Comment s’organise votre réseau ?
Nous possédons dorénavant 4 entités couvrant les parties Nord, Sud et Est du territoire, pour un effectif total de 15 personnes.
Avec ses 10 employés, Lyon constitue notre tête de pont. Pour les autres bureaux, nous avons opté pour des espaces de coworking spécifiques à notre secteur d’activité, comme c’est le cas à Montpellier, ou proches de notre profession, tel que le campus Technolac du Bourget-Du-Lac.
Nos clients apprécient beaucoup ces espaces magnifiques, entièrement équipés et où règne une atmosphère de travail particulièrement stimulante. Depuis des années dans notre profession, les séances se font majoritairement à distance. La crise du Covid-19 a accéléré ce phénomène ; nous privilégions ces nouveaux usages et la nécessité de gagner en compétitivité.
Nous possédons ainsi un dispositif de développement sain, animé par des collaborateurs expérimentés et étroitement soutenus par Lyon et Genève.
Comment gérez-vous vos équipes à distance ?
Ce type de fonctionnement exige beaucoup de cohésion et un rapport de confiance démontré par les faits. Comme la plupart des entreprises aujourd’hui, nous avons mis en place un dispositif de communication soucieux de maintenir les rencontres en présentiel. L’ensemble des collaborateurs se réunissent une fois par mois à Lyon, pour échanger sur l’organisation et les idées pouvant améliorer chaque segment de notre chaîne de valeur. Dans le même esprit, nous nous faisons un « café Teams » par visioconférence tous les vendredis. Avec les contacts quotidiens relatifs aux missions en cours, un équilibre naturel s’est établi et permet d’obtenir une équipe très soudée. Pour ma part, je me déplace régulièrement dans chacune de nos entités pour en assurer le développement.
Et l’avenir ?
Si l’on se fie aux points cardinaux, il nous manque un bureau couvrant l’ouest de la France mais aussi la Bourgogne-Franche-Comté où nous sommes très actifs. Cependant, à ce stade, je concentre mes efforts sur la croissance de l’existant, avec bien sûr, une ouverture à toute opportunité !