Changement de Direction, mais pas de cap

Ce premier exercice éditorial, en tant que successeur de Matthias Achermann à la tête d’Amstein + Walthert Genève, me donne l’occasion de saluer le professionnalisme de mon prédécesseur, pilier indéniable de notre position parmi les leaders romands depuis plusieurs années. Il est important également de souligner l’excellence de nos équipes, sur un marché éprouvé par les événements internationaux des trois dernières années. Dans cette ère dite de l’anthropocène, le réchauffement climatique n’est pas qu’une simple théorie. C’est une réalité impactant notre quotidien, dont les effets vont s’intensifier avec de prévisibles pénuries. La raréfaction des matières premières et la décarbonation impérative de notre société sont des défis majeurs influençant non seulement notre économie actuelle, mais aussi la qualité de notre vie en tant que locataires de la planète bleue. Espérons que 2024 verra l’apaisement de ces crises mortifères et l’émergence d’un monde (enfin) responsable.

Par expérience, je sais que le modèle heureux de l’entreprise se forge dans un savant équilibre d’audace, de conscience et de respect des valeurs éthiques. Je me rallie ainsi à la vision de notre CEO, Christian Appert : « Avec notre savoir-faire, notre passion pour l’innovation combinée à la tradition et aux valeurs, nous apportons des contributions intelligentes aux sites durables, aux projets de génie civil et de construction de bâtiments ». Dans notre domaine d’activité, et spécifiquement au sein d’Amstein + Walthert, nous avons le privilège de participer à ce progrès tant convoité, qui ne vaut que s’il est partagé par tous, selon Aristote, mais en avons également la responsabilité. Grâce à une ingénierie de la construction intelligente intégrant les équilibres des écosystèmes dans l’exploitation énergétique, mais aussi à la prise en compte de biens communs, tout est encore possible ! Même s’il n’existe pas de solution miracle dans la régénération rapide de notre biotope, il est nécessaire de redonner son souffle à la Terre, avec une urbanisation reposant sur des avancées technologiques vertueuses.

L’IA ne sait pas tout

2023 a vu l’arrivée de l’intelligence artificielle dans les ordinateurs personnels, au bureau ou à la maison. De malicieux journalistes n’ont pu s’empêcher de demander au désormais célèbre agent conversationnel ChatGPT de livrer quelques prévisions pour 2024. Au fil des interrogations, le programme a démontré ses limites à prédire l’avenir ou à définir des tendances claires. Il s’est néanmoins aventuré à faire quelques projections : « dans les mois à venir, on anticipe des progrès incessants dans des secteurs tels que l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, la réalité augmentée ou virtuelle, ainsi que dans le développement des véhicules autonomes. Quant à l’alimentation, on constate une montée significative de l’offre alternative, notamment les substituts végétaux à la viande et les avancées en matière d’innovations alimentaires durables. Le secteur de la mode mettra davantage l’accent sur la durabilité, tandis que les marques se concentreront sur des approches éthiques. En parallèle, on observera un intérêt croissant pour les pratiques de méditation, ainsi qu’un essor des technologies de suivi de la santé et du bien-être.» Rien d’impressionnant, me direz-vous ! Mais quel soulagement de savoir que la machine ne possède pas de boule de cristal, et de constater une tendance globalement responsable chez les acteurs de l’économie mondiale. De plus, il est intéressant de constater que les meilleurs résultats sont liés à la pertinence des questions posées. Autrement dit, les utilisateurs experts pourront en tirer un meilleur bénéfice qu’un novice dans le domaine. Cela rejoint l’idée de Gary Booch qui disait : « a fool with a tool is still a fool ». À nous de renforcer les compétences de nos collaborateurs afin qu’ils puissent utiliser ces nouveaux outils de la manière la plus efficace.

À mon échelle, au sein de la filiale A+W de Genève, je poursuivrai notre mission d’équilibre des forces et de consensus pertinents en développant ces cinq objectifs : bien répartir les charges de travail, tant en volume qu’en compétences ; favoriser les décisions collégiales ; veiller à la transparence informationnelle ; cultiver la qualité de notre communication via notre newsroom, notamment dans le sens que nous donnons à notre ingénierie ; maintenir la disponibilité du noyau stratégique vis-à-vis de toutes et de tous. Contribuer à un bien-être productif au sein de nos entités est le plus important à mes yeux.

Martin Python
Directeur A+W Genève

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