Le BIM : avant, c’est déjà l’ancien monde.
Chaque siècle a ses défis. Le nôtre est confronté à une terrible menace sur notre biodiversité. Chaque siècle a ses prodiges. Le nôtre se réorganise par la technologie numérique. Pour notre profession, cela signifie la montée en puissance du BIM, révolution heureuse dans l’acte de penser, construire et pérenniser l’habitat.
Réduire le BIM à sa condition logicielle de modélisateur, serait en sous-estimer la vision consistant à offrir une maîtrise paramétrique actualisée et interactive des bâtiments durant toute leur existence, de la conception à la démolition. Ce n’est pas rien, car l’aménagement urbain est appelé à une rapide réduction de son empreinte carbone, par la mise en place systématique de mesures répondant aux exigences écoresponsables dès la construction, mais aussi au niveau de l’exploitation.
Si pour l’instant le BIM intervient principalement dans la programmation de nouveaux projets, nous sommes convaincus qu’il s’appliquera peu à peu à l’ensemble du patrimoine bâti, de l’habitat et des activités qui s’y déroulent.
Notre pôle BIM, initié il y a cinq ans, offre aujourd’hui un service global parmi les plus performants de Suisse. Pour nos clients, maîtres d’ouvrage ou d’œuvre, le bénéfice va bien au-delà du bureau d’étude : l’intégration du BIM leur permettra d’optimiser leurs immeubles dans la construction, mais aussi et surtout d’en organiser l’exploitation dans les moindres détails et d’en accroître la valeur au fil du temps.
Hydrogène, une Arlésienne qui occupera le devant de la scène
Nous pressentons que l’hydrogène pourrait considérablement aider les bâtiments à atteindre l’autonomie énergétique. Au Japon, 0,5 % des foyers, c’est-à-dire 200 000 logements, sont déjà équipés d’installations hydrogène ; l’objectif gouvernemental vise 5,3 millions de foyers d’ici à 2030. Première en France, près de Nantes, un « immeuble hydrogène » a été inauguré en 2017. Des panneaux photovoltaïques produisent l’hydrogène, qui est ensuite stocké dans des piles à combustible avant d’être injecté dans le réseau du bâtiment. Si la position de l’hydrogène est encore anecdotique, cela pourrait changer rapidement dans le cas où un plan européen devait être mis en place, ce qui est plausible.
À quoi tient la qualité ?
Le savoir-faire et l’ouverture au progrès en sont sans doute les deux parangons ; mais la notion de qualité, non seulement perçue, mais aussi intrinsèque, repose sur une multitude de paramètres que seuls les processus permettent d’aligner avec constance. Ces processus ne trouvent leur efficacité que par le contrôle, de qualité justement. Face à la croissance de notre entreprise en Romandie, nous poursuivrons cette année encore la réforme de certains segments de notre chaîne de valeur. La mission Cellule Synthèse menée en 2019 pour évaluer nos besoins de formation en BIM, a révélé certains potentiels d’amélioration et d’homogénéisation. Nous avons immédiatement engagé les mesures répondant à ces besoins. Dans cette dynamique, nous misons sur la mixité de nos équipes, faisant collaborer des seniors de plus de cinquante ans avec une nouvelle génération de professionnels férus de technologie. Dans ce schéma, la formation et les moments de partage de connaissance revêtent une grande importance. Cette année encore, nous continuerons à les promouvoir.
2020 sera donc une année entièrement dédiée à nos clients, grâce à une proposition de services couvrant dorénavant l’intégralité des disciplines de l’ingénierie du bâtiment, ainsi qu’à un soin particulier apporté à la relation d’affaires et à la qualité de notre travail.
Matthias Achermann
Directeur A+W Genève