Cette entreprise genevoise fait partie des leaders mondiaux de la parfumerie et des arômes. Elle crée et produit des senteurs et des saveurs que des milliards de consommateurs à travers le monde découvrent chaque jour dans leurs produits alimentaires, ménagers ou cosmétiques. Amstein + Walthert a été mandaté pour conceptualiser le nouveau bâtiment à Meyrin, consacré notamment à leurs divisions d’arômes et parfumerie. Des laboratoires et des locaux aux enjeux techniques complexes et pour lesquels toute une équipe de projet incluant Julien Lescoute, a su apporter des réponses, avec la coordination pour maître-mot.
A+W. En quoi consiste le projet et où en est-il aujourd’hui ?
Le client, commanditaire du projet, a décidé de déménager l’ensemble de ses activités sur la commune de Meyrin, près de Genève. Un nouveau bâtiment a vu le jour sur cet important site, dédié essentiellement à leurs divisions d’arômes et parfumerie. Il est conçu en deux parties. La première est consacrée aux arômes, principalement alimentaires, et la deuxième aux parfums, pour les grands parfumeurs, mais aussi pour les lessives, les savons, les shampoings... Ce bâtiment ultra moderne a été livré en automne 2019 après 1 an et demi de travaux.
Quelles ont été vos missions ?
Avec notre équipe, je suis intervenu dès le début du projet pour la conception du fonctionnement hydraulique du bâtiment, c’est-à-dire l’architecture de son système de chauffage et de refroidissement. Nous avons également travaillé sur la conception du système de ventilation des locaux. J’interviens par ailleurs ponctuellement pendant l’exécution et à la fin du projet.
Quels sont les enjeux d’un tel projet ?
C’est un projet complexe et très exigeant, parce qu’il présente une densité technique hors du commun. Les laboratoires de recherche et développement adoptent des processus industriels particuliers et précis. Chez le client, des « nez » analysent des odeurs, évaluent des produits... La qualité de l’air doit donc être impeccable. Qui plus est, des conditions de température sont requises, par exemple pour la conservation des échantillons. Il nous faut garantir l’environnement de travail propre à un parfumeur, à un créateur d’arômes. Toutes les techniques de ventilation, de chauffage, d’électricité, de climatisation... doivent être dissimulées dans de faux plafonds. Et les locaux doivent être harmonisés. Il n’est pas question qu’un laboratoire perturbe de son air un autre espace de travail. Cela demande une grande rigueur. Par ailleurs, ce projet entraîne des défis conséquents au niveau de la coordination des équipes. En effet, les ressources humaines engagées sont importantes. La coordination devient dès lors le nerf de la guerre.
Comment avez-vous mené un projet si exigeant ?
Dans ce type de projet, les détails font la différence. Nous avons basé notre efficacité sur la coordination et la cohésion des équipes, ce qu’a rendu possible la méthode BIM. Le projet a été mené en BIM de A à Z. Cela nous a non seulement permis de tout modéliser clairement, dans les moindres détails, mais aussi d’assurer l’enrichissement des données et les échanges d’informations entre les intervenants. Les équipes du client auront accès à toutes les informations dont elles auront besoin pour l’exploitation du bâtiment.
Que retenez-vous de cette expérience ?
La fierté d’avoir trouvé des solutions qui satisfont notre client. Nous avons dû nous dépasser sur ce projet, pousser un cran plus loin le niveau de cohésion des équipes. Le BIM a été un outil de poids pour ce projet où la coordination a été, et est encore, primordiale.