Passée de bizarrerie d’ingénieurs à prérequis technique en quelques années, la maquette BIM intervient maintenant dans la plupart des projets de moyenne à grande importance sur notre territoire. Elle est aussi devenue un poste négociable, une préoccupation budgétaire comme une autre, dans un marché dérégulé où les clivages salariaux hors de nos frontières tentent les chasseurs de prix. Mais, si la dimension économique fait souvent pencher la balance au moment du choix d’un prestataire, rien ne saurait remplacer la connaissance du terrain lorsqu’il s’agit de produire des objets locaux dont la durée de vie s’évalue entre 80 et 100 ans. C’est le pari d’ALWEOL, née il y a trois ans pour répondre à une clientèle «helvétiquement» exigeante.
À projet Suisse, BIM Suisse
Face à nos concurrents, quels sont nos arguments ? Ce qui me vient à l’esprit n’est pas immédiatement le prix. Car si nous avons trouvé notre compétitivité dans la maîtrise technique et l’intelligence organisationnelle, ce que nous offrons va bien au-delà de la dimension économique : notre ancrage local.
Depuis près d’un siècle, nous accompagnons l'urbanisation de notre pays et facilitons la coopération d'intervenants parlant le même langage sur les sujets de la qualité, des façons de faire et des caractéristiques législatives et environnementales du marché. N’y voyez aucune forme de protectionnisme ; cela étant, les exemples de malentendus sont nombreux lorsque des bureaux hors de nos frontières tentent l’exercice. ALWEOL, c’est trois ans d’activité… et 96 ans d’expérience d'A+W au service de votre projet ! Nous apportons une garantie de conformité à chaque phase de la construction et constituons une force de proposition unique dans l'innovation, qu'elle soit structurelle ou énergétique.
Le BIM soulève également la question de la sécurité des données. Avec ALWEOL, les maîtres d'ouvrage, notamment institutionnels, ont l'assurance de la confidentialité : nos serveurs informatiques sont situés sur place en Suisse.
J'ajouterais à titre personnel que la formation continue de nos techniciens contribue à perpétuer le patrimoine technologique du pays. Le monde le constate plus que jamais, toute dépendance fait courir un grand danger. Là aussi, A+W aura été visionnaire. Son université, fondée il y a des années de cela, joue son rôle dans l'acquisition et le partage des savoirs en Suisse.
Et pourquoi pas un label BIM Suisse ?
Dans cet esprit, la création d’un SWISS BIM LABEL me semblerait judicieux ; notre entreprise pourrait s'y associer, forte de son immense capital technique, de son indépendance, de ses valeurs éthiques et de sa connaissance du patrimoine architectural suisse.
À lui seul, le BIM a le potentiel de transformer notre secteur d’activité en améliorant la collaboration, en réduisant les coûts, en accélérant les délais de construction et en préservant la qualité des bâtiments. Un label BIM national permettrait de gagner en souveraineté face à la concurrence étrangère, et accentuerait le pouvoir d’attraction de l'immobilier suisse sur la taxonomie européenne.
Adrien Casado
Directeur ALWEOL
